lundi 29 mars 2010

Tikal

Le site de Tikal se trouve pres du lac Peten Itza, au nord du Guatemala. Il a été découvert en 1848, et est classé patrimoine mondial par l'UNESCO.
Dans cette cité sacrée vivaient les rois et leur famille, les sacerdotes, les gardes et les serviteurs. Cela représentait entre 300 et 400 personnes.
Hormis ces habitants, les seuls qui pouvaient entrer á Tikal étaient les joueurs de Pelota et les Halach Uinic. Ces derniers étaient des sortes de gouverneurs chargés de transmettre les informations entre le roi et son peuple (qui vivait autour de la cité).
Il y a 4 types de constructions a Tikal : les palais, les pyramides, les temples et les plateformes cérémoniales. Et le travail de construction était volontaire (pas comme chez les Egyptiens). C'était même un honneur d'élever des bâtiments pour le roi et les dieux !




Les deux photos ci-dessus : le ceiba, qui était l'arbre symbolisant la vie chez les mayas.

La place du marché

Le sauna : il était nécéssaire de passer par cet endroit afin de purifier son corps avant d'entrer sur le site sacré de Tikal. Sur la droite il y avait un four. On y chauffait de l'eau pour produire de la vapeur.
Ce bain de vapeur avait aussi pour but de provoquer une intense méditation.



Juego de pelota :

Pour jouer à la pelota, on forme deux équipes de deux joueurs. A l'époque maya, il y avait un cercle de chaque côté (un pour chaque équipe) et le but était de mettre la balle (pelota) dans ce cercle le plus de fois possible entre le lever et le coucher du soleil. Le jeu durait donc toute la journée (sans changement de joueurs).

La pelota était un jeu cérémonial, qui avait lieu à peu près tous les 20 ans. Et le but ultime était de gagner afin d'avoir l'honneur d'être sacrifié pour les dieux !!

Je profite de ces informations pour faire un petit point sur les sacrifices humains. Contrairement à ce qu'on à tendance à penser, ils n'étaient que très rares : on tuait des hommes seulement lorsqu'on jouait à la pelota, ou lors d'un évènement très rare (comme l'alignement des planètes par exemple). De plus, ces sacrifices étaient toujours volontaires : mourir pour ses dieux était un honneur, mais seulement si c'était un choix personnel.
Il convient d'expliquer aussi que pour les mayas, tout le monde devait passer par l'enfer avant d'atteindre le ciel. Cependant, il existait trois solutions pour aller directement au ciel : choisir d'être sacrifié, se suicider, et, pour les femmes, mourir en accouchant. On comprend donc mieux pourquoi les mayas voulaient être sacrifiés. Malheureusement (ou pas !), cet honneur n'était réservé qu'aux élites de la société.
Le jeu de la pelota pouvait aussi servir à régler des conflits territoriaux : l'équipe qui gagnait obtenait gain de cause.

La place principale :

Cette place se compose de deux temples et de la nécropole. Lors de l'équinoxe de printemps, l'ombre du temple 1 était parfaitement alignée sur le temple 2.


Temple 2 :

Le temple 2 (ou "temple des masques") se compose de trois plateformes, qui représentent les trois mondes : supramundo, mundo actual et inframundo. Il e été construit par le roi Acacao pour sa femme.



Necropolis :

C'est ici que se trouvaient toutes les dépouilles des rois et reines de Tikal.


Masque du dieu de la pluie.





Temple 1 :

Ce temple est aussi appelé "temple du grand jaguar". Il se compose de neufs plateformes, qui symbolisent les neufs dieux les plus importants, les neufs mois de la grossesse... Il a été édifié en 700 sous les ordres du roi Acacao.





Temple 5 :

Ce temple mesure 57 mètres de hauteur, et c'est le seul à être orienté vers le nord. Edifié en 650 par le roi Cranio de Animal (pere d'Acacao), il est dédié au dieu de l'étoile polaire, Xaman Ik.
A cette date, le temple 5 était le plus grand des temples construits sur le site de Tikal.
Les archéologues ont mis 8 ans pour dégager le monument des arbres et de la terre.




Lorsque l'on monte jusqu'au sommet de ce temple, on peut voir le temple 1.


On monte via cette échelle pour accéder au sommet, car il est interdit d'emprunter les marches pour des raisons évidentes de conservation (et de sécurité).

Vue depuis le sommet... Ceux qui ont le vertige peuvent s'abstenir !

Photo du temple lors de sa découverte.



La place des 7 temples et la pyramide du monde perdu


Voici un petit schéma explicatif. Il n'est pas parfait mais je ne maitrise pas vraiment Paint...
Les 7 temples servent de repere pour savoir quel jour on est en fonction de la position des rayons du soleil (représentés par les traits rouges).
Il y avait 18 mois de 20 jours (les 360 jours de ce calendrier représentant les 360 degrés du cercle solaire), avec un mois de 5 jours en plus pour compenser.


La place des 7 temples est en travaux. De nombreux ouvriers essayent de dégager les monuments de la terre et de la végétation :



La pyramide du monde perdu, qui est la base du calendrier solaire.





Le chultun : c'était le garde manger de la ville. Les trous étaient recouverts de toits de feuilles.





Je pense que vous savez maintenant plein de choses sur les mayas ! Pour finir, je vous informe du fait que le calendrier maya n'a jamais prédit la fin du monde en 2012. Il est vrai que leur calendrier s'arrête le 21 décembre de cette année lá, mais cela signifie seulement que c'est un autre cycle qui va commencer !!

A bientôt pour de nouvelles aventures (colombiennes cette fois).

1 commentaire:

  1. Isabelle Commelin11 avril 2010 à 06:21

    Bravo pour le point sur les sacrifices humains, on raconte tellement de bêtises à ce sujet ! Les historiens semblent tous d’accord sur le fait que les victimes étaient des volontaires. Ces victimes semblent quand même avoir été en état de transe mystique, sous l’effet de diverses substances destinées à ne pas flancher à l’instant crucial !
    Par contre j’ignorais l’existence des « trois voies vers le ciel », y compris mourir en accouchant. Cela témoigne d’une certaine égalité entre les sexes, non ? ;-)
    Quant au jeu de pelota destiné à régler un conflit (comme le duel de David et Goliath) cela a dû épargner bien des morts. Une civilisation pas si sanguinaire qu’on le dit, donc…
    Tes photos du site sont remarquables. Il a été magnifiquement restauré, et je vois que les travaux se poursuivent. Il évoque à la fois la maîtrise architecturale (y a pas que les Égyptiens, donc !) et l’immense savoir astronomique des Mayas. Ton schéma est tout à fait clair, bravo !

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